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    A la suite de la demande des villageois de Mahatsinjo, soutenus par le chef de village et les responsables de la commune rurale de Mangamila, EAT a décidé de soutenir le projet d’AEP en 2 phases.

    L’association Aidera (dont Marguerite est vice-présidente) est allée sur place pour estimer la faisabilité, expliquer que ce projet serait réalisé sous conditions (participation des villageois, protection de la source, non gaspillage de l’eau, engagement à payer une cotisation pour l’entretien des équipements, mise en place d’actions d’assainissement pour préserver la qualité de l’eau) et établir les devis.

    La première phase a consisté à réaliser le captage, le creusement des tranchées et la pose des tuyaux jusqu’à l’emplacement du futur réservoir. Un comité préparatoire du projet a été élu, il comprend :

    Un président

    Un responsable de la réalisation du canal (suivi des itinéraires et des profondeurs)

    Des responsables de collecte des matériaux fournis par les villageois (qualité et quantité de gravillons et sable)

    Un responsable de l’hygiène et de l’assainissement (recensement des latrines existantes suivi des nouvelles constructions ou réhabilitations)

    Les membres du comité ont bénéficié de formations.

    Bilan de cette première phase : le débit de la source est stable. Un étang pour abreuver les animaux a été creusé pour absorber le surplus d’eau. Des briques ont été fabriquées pour construire des latrines. Les matériaux fournis par les villageois sont prêts pour la seconde phase.

    La seconde phase consistera en la construction du réservoir, l’amenée de l’eau jusqu’ à des bornes fontaines et la vérification du bon fonctionnement du comité.

    Le comité

    Lalao et Lala, 2 techniciens Aidera, près du captage

    test de la conduite d'amenée à mi-parcours

    L'arrivée d'eau à l'emplacement du futur réservoir

     

    ’année scolaire 2022/2023 a été très perturbée. La grève des enseignants ayant des indemnités non payées, la fuite des sujets du bac et les épreuves d’histoire /géographie tenues jusqu’à 20h30 et à la bougie pour cause de délestage rendent les résultats difficiles à évaluer.

    Toutefois les résultats au centre laïc sont plutôt bons.

    L’effectif était de 48 jeunes (3 préscolaires, 19 primaires, 25 secondaires et 1 en études supérieures).

    Le taux de passage en classe supérieure est de 91%.

    Les 4 candidats au CEPE et entrée au collège sont admis.  1 candidate au bac est reçue l’autre non. La jeune fille en études supérieures (gestion) passe en 2 -ème année.

    La rentrée scolaire a eu lieu le 11 septembre.

     

    Pour l’année scolaire 2023/2024 le centre accueille 50 jeunes (3 préscolaires, 17 primaires, 26 collégiens, 2 lycéens et 2 en supérieur).

    Au terrain la clôture endommagée par le voisin  n’est pas finie de réparer.

    Fin mai EAT a financé l’achat et la mise en place d’une pompe immergée fonctionnant avec 2  panneaux solaires car l’ancienne pompe était devenue insuffisante en période sèche et les coupures de courant  trop  fréquentes.

    Les panneaux solaires ont été installés sur le toit du garage.

     

     

     

    La pompe

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En octobre de la grêle a endommagé le convertisseur des panneaux solaires obligeant à puiser l’eau manuellement. Tout est maintenant réparé.

    Les graines emportées en février/mars ont donné de beaux légumes.

     

    Choux de Milan

    Poirée

     

    Amadia

    Nous avons collecté un peu d’insuline mais nous n’avons pas de voyageur de confiance à qui la confier. La crise politique actuelle ( très fortes tensions dans la capitale en raison des élections présidentielles prochaines) ne favorise pas les déplacement vers la Grande Ile.

    Malgré les pistes impraticables  à la saison des pluies et après le passage du cyclone Freddy (pistes principales partiellement fermées et pistes secondaires périlleuses) nous sommes allées à la rencontre des villageois d’Ankerana et Vohitrarivo.

    Piste secondaire praticable!

    Ankerana :

    Ce village a été un des premiers à bénéficier d’eau potable (installation par AIDERA financé par ETM Enfants du Tiers Monde).

    L’association de jeunes étudiants en sport Amahoro y est venue 3 étés de suite pour implanter un terrain de foot, initier au sport les enfants et les adultes et aussi  intervenir auprès d’enfants handicapés.

    Sollicités par les villageois ils ont financé les toits des 3 bâtiments de l’école et en partenariat avec EAT réhabilité une salle communautaire.

    EAT a ensuite petit à petit financé la construction d’une retenue d’eau/barrage et de 3 aqueducs.

    Les murs en brique  crues de 2 écoles ne supportant pas le poids des toits ont été remplacés par des murs en briques cuites grâce à l’association pafdes.

    Aujourd’hui il reste à refaire les murs  du  3ème bâtiment de l’école. Des ressortissants du village ont récemment  construit une église.

    Les bornes fontaines sont bien entretenues, le trop plein sert de lavoir, le barrage et les aqueducs ont permis de mieux irriguer des rizières dont le rendement a doublé. Les bénéficiaires paient une petite cotisation et le comité a pu acheter un nouveau lopin de terre qui va être mis en culture.

    La salle communautaire est régulièrement louée pour des fêtes, des mariages. L’argent récolté sert à meubler la salle.

    Des tournois de foot inter-villages sont organisés, un cahier répertorie le nom de tous les joueurs de toutes les équipes.

    L e trio Norbert (président du village) Jean Claude (responsable de la gestion de la salle communautaire) et Taïna (responsable des aqueducs) fonctionne très bien.

    Bien sûr les demandes ont afflué mais il nous semble prioritaire d’installer l’accès à l’eau potable (AEP) dans les villages qui n’y ont pas encore accès.

    Un hameau d'Ankerana et le barrage

     

    Taïna, Norbert, Jean Claude

    Les enfants devant un des bâtiments de l'école

    Visite des rizières

    Cahier /registre des locations de la salle communautaire

    Un des 3 aqueducs qui alimentent les rizières

    Vohitrarivo :

    C’est un des deux derniers villages (avec Marovato) qui ont eu une installation d’eau potable en 2020  grâce au financement Caroussel/Pafdes/EAT/région Occitanie.

    Le village est très bien tenu et les bornes fontaines entretenues. Le trop plein sert de réserve d’eau pour la fabrication de briques et devrait plus tard servir de bassin piscicole. Le village possède des latrines.

    3 Bâtiments d’école ont été rénovés par ASM35. Il y a 2 classes par bâtiment et 2 sections par classe. Le troisième bâtiment pour l’instant vide sert d’abri à un des instituteurs qui habitant loin y loge pendant la semaine.

    Un petit abri en végétaux sert de cantine, les ingrédients des repas sont fournis par les parents qui se chargent aussi de cuisiner et 3 repas sont fournis par semaine.

    Nous avons rencontré dans ce village des représentants de villages voisins: Beloa, Mahatsinjo, Ambanitsena

    Là aussi les demandes de soutien ne manquent pas.

    Vohitrarivo

     

     

     

    Une borne fontaine

    Une salle de classe

    Un bus embourbé sur la piste du retour

    Le Centre Laïc

    Lors de notre voyage privé nous avons passé 10 jours en compagnie de Marguerite et nous avons eu l’occasion de bien visiter le centre laïc.

    Au terrain le mur a été endommagé par le voisin et il est en cours de reconstruction. La pompe a été changée car lors de la dernière sécheresse il a fallu pomper l’eau trop bas et l’ancienne pompe n’a pas tenu le coup. Un projet de pompe solaire est à l’étude.

    Le terrain est planté de toutes sortes de fruitiers: pommiers, poiriers, kakis, goyaves, grenades, lychees, papayes, pamplemousses et même un tamarillo (arbre à tomates).

    Pour les légumes c’est la saison des haricots et  des oignons, des brèdes mafana (brèdes « chaudes » au gout si particulier).  Marguerite cultive aussi de la coriandre et de la ciboulette pour lesquels elle a des clients.

    Il y a aussi des fleurs partout: des marguerites bien sur près de la maison mais aussi des zinnias et des œillets.

    Devant la maison il y a toujours le bassin piscicole.

    Il y a maintenant 3 poulaillers: poules rhode island, poules locales et cailles.

    La maison du gardien héberge jean Claude, Justine et leurs 3 enfants.

    Simplement adossé au  mur du fond, tout en haut du terrain a été construit le centre laïc: 2 petites salles de classe où Josiane et Narindra les répétitrices font du soutien scolaire, un coin cuisine où Hary la cuisinière, aidée à tour de rôle par une mère d’élèv, prépare les repas, un petit bureau où Arline stocke les livres et vérifie les notes des élèves et 2 minuscules magasins où sont stockés la réserve de riz, d’huile, d’œufs , d’oignons et de savon.

    Nous avons rencontré l’équipe encadrante qui seconde Marguerite: Arline bien sûr qui est maintenant retraitée et fait quelques vacations dans un lycée privé, Noro qui est diacre du quartier et Sahondra qui a de la famille dans le quartier et fait de l’animation dans une autre structure.

    A elles 4 elles examinent les candidatures des familles mais le centre laïc est arrivé à 50 enfants soutenus ce qui est le maximum possible.

    Marguerite (Ma)

    Arline dans son petit bureau

    Noro

    Sahondra

    Hary et une maman d'élève

    Justine aide à servir le repas

     

    Faire ses devoirs

    Tout les enfants et l'équipe

    Josiane

    Narindra

     

    Amadia

    Lors d’un voyage privé nous avons été accueillis à la clinique de l’Amadia. Nous avons pu acheminer des lunettes et masques à oxygène, de l’insuline , des aiguilles et des pansements spécifiques.

    Nous avons rencontré le Dr Haja ( Directeur opérationnel), le Dr Claude ( médecin chef, responsable du programme enfants et jeunes qui prend en charge 300 enfants dont 200 sur Tana), le Dr Tojo (dentiste) et bien sûr Madame Aimée Mahampionnona. Nous avons également visité la pharmacie tenue par une sœur et rencontré l’infirmière chef. Nous avons pu rencontrer le Dr Feno qui suit 2 jeunes diabétiques d’AJEM ( la nouvelle structure gérée par Nina).

    Le Dr Haja nous a présenté le fonctionnement de la clinique: sur place les chambres « payantes » permettent de financer des soins gratuits pour les diabétiques les plus  démunis.

    L’Amadia a reçu d’une fondation de l’insuline pour les enfants mais les envois de EAT ( et ETM) permettent de soigner les adultes.

    L’Amadia envoie des médicaments dans ses différentes antennes et fait du dépistage. En 2022 l’Amadia a fait 15000 dépistages et 6000 vaccinations Covid.

    Nous avons pu faire le point sur les besoins autres que l’insuline et ainsi relancer, lors du weekend AG et CA de EAT,  une collecte ciblée.

    Dr Haja

    Dr Claude

    Dr Tojo

    Madame Aimée

    L'infirmière chef et la soeur qui tient la pharmacie

    La clinique et les véhicules pour les missions de dépistage et soin