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    Le Centre Laïc

    Lors de notre voyage privé nous avons passé 10 jours en compagnie de Marguerite et nous avons eu l’occasion de bien visiter le centre laïc.

    Au terrain le mur a été endommagé par le voisin et il est en cours de reconstruction. La pompe a été changée car lors de la dernière sécheresse il a fallu pomper l’eau trop bas et l’ancienne pompe n’a pas tenu le coup. Un projet de pompe solaire est à l’étude.

    Le terrain est planté de toutes sortes de fruitiers: pommiers, poiriers, kakis, goyaves, grenades, lychees, papayes, pamplemousses et même un tamarillo (arbre à tomates).

    Pour les légumes c’est la saison des haricots et  des oignons, des brèdes mafana (brèdes « chaudes » au gout si particulier).  Marguerite cultive aussi de la coriandre et de la ciboulette pour lesquels elle a des clients.

    Il y a aussi des fleurs partout: des marguerites bien sur près de la maison mais aussi des zinnias et des œillets.

    Devant la maison il y a toujours le bassin piscicole.

    Il y a maintenant 3 poulaillers: poules rhode island, poules locales et cailles.

    La maison du gardien héberge jean Claude, Justine et leurs 3 enfants.

    Simplement adossé au  mur du fond, tout en haut du terrain a été construit le centre laïc: 2 petites salles de classe où Josiane et Narindra les répétitrices font du soutien scolaire, un coin cuisine où Hary la cuisinière, aidée à tour de rôle par une mère d’élèv, prépare les repas, un petit bureau où Arline stocke les livres et vérifie les notes des élèves et 2 minuscules magasins où sont stockés la réserve de riz, d’huile, d’œufs , d’oignons et de savon.

    Nous avons rencontré l’équipe encadrante qui seconde Marguerite: Arline bien sûr qui est maintenant retraitée et fait quelques vacations dans un lycée privé, Noro qui est diacre du quartier et Sahondra qui a de la famille dans le quartier et fait de l’animation dans une autre structure.

    A elles 4 elles examinent les candidatures des familles mais le centre laïc est arrivé à 50 enfants soutenus ce qui est le maximum possible.

    Marguerite (Ma)

    Arline dans son petit bureau

    Noro

    Sahondra

    Hary et une maman d'élève

    Justine aide à servir le repas

     

    Faire ses devoirs

    Tout les enfants et l'équipe

    Josiane

    Narindra

     

    Amadia

    Lors d’un voyage privé nous avons été accueillis à la clinique de l’Amadia. Nous avons pu acheminer des lunettes et masques à oxygène, de l’insuline , des aiguilles et des pansements spécifiques.

    Nous avons rencontré le Dr Haja ( Directeur opérationnel), le Dr Claude ( médecin chef, responsable du programme enfants et jeunes qui prend en charge 300 enfants dont 200 sur Tana), le Dr Tojo (dentiste) et bien sûr Madame Aimée Mahampionnona. Nous avons également visité la pharmacie tenue par une sœur et rencontré l’infirmière chef. Nous avons pu rencontrer le Dr Feno qui suit 2 jeunes diabétiques d’AJEM ( la nouvelle structure gérée par Nina).

    Le Dr Haja nous a présenté le fonctionnement de la clinique: sur place les chambres « payantes » permettent de financer des soins gratuits pour les diabétiques les plus  démunis.

    L’Amadia a reçu d’une fondation de l’insuline pour les enfants mais les envois de EAT ( et ETM) permettent de soigner les adultes.

    L’Amadia envoie des médicaments dans ses différentes antennes et fait du dépistage. En 2022 l’Amadia a fait 15000 dépistages et 6000 vaccinations Covid.

    Nous avons pu faire le point sur les besoins autres que l’insuline et ainsi relancer, lors du weekend AG et CA de EAT,  une collecte ciblée.

    Dr Haja

    Dr Claude

    Dr Tojo

    Madame Aimée

    L'infirmière chef et la soeur qui tient la pharmacie

    La clinique et les véhicules pour les missions de dépistage et soin

     

     

     

    EXTRAITS du Rapport de Voyage d’octobre 2022

    de  Maria Richet  Jean François Gillet , Françoise Goethals  ( présidente, trésorier, et secrétaire des ENFANTS DU TOUKOUL), Béatrice Bergeron  et Sylvie Brisson ( Passerelle )

    Nouvelles éthiopiennes

    1€ =53 etb

    1 litre d’essence ou de gazole =60etb=1.15€

    Le kilo de teff est passé de 25etb à 63 birrs à Addis. Le litre d’essence est passé à plus d’un euro le litre ce qui influe fortement sur la hausse de tous les prix puisque tout est transporté par la route ici.

    La saison des pluies n’est pas encore terminée, les cultures sont déjà bien avancées autour de Bahar Dar, le teff est prêt à être récolté, le riz également.

    L’activité économique semble normale, le gouvernement continue ses actions de développement dans les territoires comme à Addis.

    A Bahar Dar, ils sont en train de finaliser un deuxième pont au-dessus du Nil.

    Depuis le démarrage du grand barrage, il y a beaucoup moins de coupures de courant.

    Dans Addis, les travaux de voirie continuent pour désenclaver les quartiers

    L’aéroport de Bole a encore doublé, il n’y a que le nombre de pistes qui est resté inchangé. Boeing vient d’y installer un centre de maintenance des avions opérant en Afrique en plus de son centre de formation des pilotes.

    Les routes du nord n’étant pas sûres en région Oromo, le trafic aérien régional s’est fortement développé et il y a 12 vols par jour entre Bahar Dar et Addis ).

    Lalibela est de nouveau accessible et des touristes y sont allés récemment.

    Le sud était toujours resté ouvert.

    Il y a des tensions dans toutes les zones frontières inter ethniques.

    Nos diverses rencontres avec le directeur, le staff et les jeunes du VTPC de Burrayou

    Première rencontre avec Tamiru ce mercredi 12/10/2022, nous attaquons tout de suite après les retrouvailles d’usage, je le trouve en forme avec pas mal d’énergie.

    Il m’informe qu’il y a maintenant 204 enfants au total dont 63 à l’orphelinat

    Les jeunes sont globalement effrayés et découragés par la guerre. Aucun n’a souhaité s’enrôler, deux anciens du VTPC y sont partis, l’un dans l’armée (il a été blessé) et l’autre dans la police fédérale.

    25 jeunes sont en attente de job, 12 ont quitté le VTPC en un an ce qui est peu.

    La situation économique est très défavorable ; les entreprises ont licencié du monde pendant la période Covid mais doivent les réembaucher en priorité au redémarrage des activités.

    Pour chaque opportunité d’emploi, le VTPC essaie de présenter cinq jeunes. Le gouvernement ne créé plus d’emploi et met toutes ses forces et moyens dans l’effort de guerre dans le nord. Nous allons essayer de faire venir des coachs extérieurs pour préparer les jeunes à la recherche d’emploi, au passage des entretiens et surtout qu’ils prennent un peu la confiance dans leurs capacités.

    J’interroge Etaferahu qui est une ancienne du VTPC , sur la difficulté des jeunes HIV à trouver du travail. Elle me dit qu’il n’y a pas de discrimination à l’embauche mais que cela restreint le nombre de postes possibles. Il y a plus de 8% de la population qui est concernée, beaucoup ont du travail et vivent bien.

    Tamiru m’a décrit une situation très préoccupante à la clinique du VTPC confirmant le rapport de Mekdim. Les enfants se plaignent du manque d’écoute, du manque de disponibilité et de la faible qualité des soins apportés. Il me décrit une situation inquiétante dans la délivrance des médicaments pour les enfants HIV, un manque d’impartialité et une absence d’écoute.

    Ato Tamiru souhaite que la formation  Mekdim  profite à tous, aux salariés comme aux enfants malades ou pas.


    Projet MEKDIM le domaine d’intervention de MEKDIM , ONG  Éthiopienne, se situe auprès des populations touchées par le sida.

    Cette ONG a été contactée en 2021 afin de mener un audit auprès du staff et des jeunes HIV + de Burrayou, afin d’améliorer la prise en charge des enfants HIV+, au point de vue médical et psychologique . Une collaboration s’engage dorénavant avec cette association suite à leur  rapport  de juillet dernier. ( 59 jeunes et enfants sont concernés)

     

    L’objectif de notre groupe est de collecter le ressenti, l’implication et l’envie du staff et des jeunes par rapport au projet Mekdim.

    Après une petite visite rapide, nous rencontrons le  staff. (Tamiru, Eyejigayehu, Talila,Dembele,Tadele,Kasso et Sereke Behran)

    Nous avons demandé à Solomon de traduire pour ne pas passer par l’anglais et cela s’avérera confortable et efficace surtout dans la rencontre avec les jeunes.

    Nous demandons l’avis de tous, ils s’expriment librement et sont globalement du même avis et positifs. Ils font de leur mieux pour accompagner et soutenir les enfants mais ils pensent qu’une aide apportée de l’extérieur serait bénéfique et leur permettrait de se confier plus librement. L’équipe exprime également le sentiment de manquer d’outils pour intervenir et tout le monde se montre intéressé par les formations proposées par Mekdim. Nous sommes donc rassurés sur le vécu de l’équipe quant à une future intervention de Mekdim à Burayu. Celle-ci n’est pas vécue de manière intrusive et tous semblent prêts à adhérer au programme. Toutefois, il a été difficile d’aborder la question de l’accès à la contraception pour les filles qui en auraient besoin. La question de la vie affective et sexuelle des jeunes reste plus que taboue et n’est pour l’instant pas abordable. Nous espérons que Mekdim saura l’amener avec prudence. Tamiru nous dira plus tard qu’ils ne ferment pas les yeux sur ces questions, mais qu’ils se doivent de « contenir » les jeunes filles et garçons qui partagent le même lieu de vie: la vie affective n’a pas lieu d’être à Burayu.

    La rencontre avec les enfants qui ont eu un entretien avec Mekdim lors de l’audit a donné le même résultat positif, les jeunes sont en demande et très intéressés. Ils se sont ouverts et nous ont décrit une situation très préoccupante à la clinique avec la disparition de médicaments, un manque d’organisation et de suivi. Certains jeunes en sont arrivés à s’autogérer pour la prise des médicaments pour être surs de les avoir en temps et en heure. ….. Ils sont furieux de cette situation.

    En résumé le bilan concernant Mekdim est poursuivre la lecture…

    Pressentant le risque de son départ d’Akany Avoko Madame lalasoa/Nina aidée par une association australienne a fondé une ONG avec son frère début 2021.

    Ses statuts ont été déposés en mars 2021 : AAU (Aide Aux Universitaires) dont nous avons ensuite reçu tous les papiers (déclaration, agrément, statuts, règlement intérieur, composition du CA).

    Nina  pense qu’elle va se développer car la situation des malgaches est de pire en pire.

    Cette ONG a déjà aidé 9 étudiants en 2021.

    A partir de juillet AAU a accueilli 6 jeunes rejetés d’Akany Avoko qui sont venus se rajouter aux 9 aidés en 2021.

    Une étudiante est partie pour se marier, restent 14 dont 2 sont soutenus par Sesaam et 1 parrainée.

    Nina a sollicité le soutien de EAT pour les 11 restants. Pour ces jeunes, il faut régler les droits d’inscription puis l’écolage mensuel et pour certains le loyer, la nourriture et les frais de taxi be (taxi brousse) pour aller en cours. Un modèle de la convention signée avec eux et leur famille nous a été transmis. Le budget pour ce second semestre est de 2600 € (si on compte 1€ pour 4000 Ariary en moyenne). Les jeunes sont en école privée car le public est en grève, ne prend pas en charge les bacheliers 2021 et les frais sont semble-t-il identiques.

    Le Conseil d’Administration a donné son accord pour que la somme prévue pour Akany Avoko en septembre et décembre soit allouée au projet AAU. Un premier versement a été fait fin septembre pour la rentrée étudiante.

    Pour les jeunes du centre laïc les résultats aux examens sont satisfaisants : CEPE et entrée au collège des 5 candidats, mention assez bien pour la seule candidate au bac, aucun candidat au brevet, pour les autres on a un taux de passage aux classes supérieures de 77%.

    Pour la rentrée scolaire 2022/2023 le centre soutient 50 jeunes. C’était le maximum envisagé lors de la création du centre.

    EAT est le seul soutien du centre.

    nouveaux collégiens

    Cette rentrée s’est bien déroulée et l’hiver se termine. La réouverture de la cantine qui offre 3 repas par jour a été accueillie avec joie après les 45 jours de vacances !

    Arline, Sahondra et Noro les collègues de Ma

    Interaide soutenu par l’Agence Française de Développement a signé une convention avec la commune de Sadabe et va mettre en place un service unique de l’eau.

    Nous ne pouvons pas développer notre projet initial, ce serait un doublon.

    Nous pouvons être rassurés pour les villages qui seront petit à petit intégrés au service de l’eau communal.

    Nous pouvons aussi être fiers d’avoir participé à la réalisation de plusieurs réseaux d’eau potable, d’aqueducs/barrages  et au déclenchement d’un audit qui servira de base à Interaide pour les villages qui s’étaient adressés à Aidera.