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    Malgré les pistes impraticables  à la saison des pluies et après le passage du cyclone Freddy (pistes principales partiellement fermées et pistes secondaires périlleuses) nous sommes allées à la rencontre des villageois d’Ankerana et Vohitrarivo.

    Piste secondaire praticable!

    Ankerana :

    Ce village a été un des premiers à bénéficier d’eau potable (installation par AIDERA financé par ETM Enfants du Tiers Monde).

    L’association de jeunes étudiants en sport Amahoro y est venue 3 étés de suite pour implanter un terrain de foot, initier au sport les enfants et les adultes et aussi  intervenir auprès d’enfants handicapés.

    Sollicités par les villageois ils ont financé les toits des 3 bâtiments de l’école et en partenariat avec EAT réhabilité une salle communautaire.

    EAT a ensuite petit à petit financé la construction d’une retenue d’eau/barrage et de 3 aqueducs.

    Les murs en brique  crues de 2 écoles ne supportant pas le poids des toits ont été remplacés par des murs en briques cuites grâce à l’association pafdes.

    Aujourd’hui il reste à refaire les murs  du  3ème bâtiment de l’école. Des ressortissants du village ont récemment  construit une église.

    Les bornes fontaines sont bien entretenues, le trop plein sert de lavoir, le barrage et les aqueducs ont permis de mieux irriguer des rizières dont le rendement a doublé. Les bénéficiaires paient une petite cotisation et le comité a pu acheter un nouveau lopin de terre qui va être mis en culture.

    La salle communautaire est régulièrement louée pour des fêtes, des mariages. L’argent récolté sert à meubler la salle.

    Des tournois de foot inter-villages sont organisés, un cahier répertorie le nom de tous les joueurs de toutes les équipes.

    L e trio Norbert (président du village) Jean Claude (responsable de la gestion de la salle communautaire) et Taïna (responsable des aqueducs) fonctionne très bien.

    Bien sûr les demandes ont afflué mais il nous semble prioritaire d’installer l’accès à l’eau potable (AEP) dans les villages qui n’y ont pas encore accès.

    Un hameau d'Ankerana et le barrage

     

    Taïna, Norbert, Jean Claude

    Les enfants devant un des bâtiments de l'école

    Visite des rizières

    Cahier /registre des locations de la salle communautaire

    Un des 3 aqueducs qui alimentent les rizières

    Vohitrarivo :

    C’est un des deux derniers villages (avec Marovato) qui ont eu une installation d’eau potable en 2020  grâce au financement Caroussel/Pafdes/EAT/région Occitanie.

    Le village est très bien tenu et les bornes fontaines entretenues. Le trop plein sert de réserve d’eau pour la fabrication de briques et devrait plus tard servir de bassin piscicole. Le village possède des latrines.

    3 Bâtiments d’école ont été rénovés par ASM35. Il y a 2 classes par bâtiment et 2 sections par classe. Le troisième bâtiment pour l’instant vide sert d’abri à un des instituteurs qui habitant loin y loge pendant la semaine.

    Un petit abri en végétaux sert de cantine, les ingrédients des repas sont fournis par les parents qui se chargent aussi de cuisiner et 3 repas sont fournis par semaine.

    Nous avons rencontré dans ce village des représentants de villages voisins: Beloa, Mahatsinjo, Ambanitsena

    Là aussi les demandes de soutien ne manquent pas.

    Vohitrarivo

     

     

     

    Une borne fontaine

    Une salle de classe

    Un bus embourbé sur la piste du retour

    Le Centre Laïc

    Lors de notre voyage privé nous avons passé 10 jours en compagnie de Marguerite et nous avons eu l’occasion de bien visiter le centre laïc.

    Au terrain le mur a été endommagé par le voisin et il est en cours de reconstruction. La pompe a été changée car lors de la dernière sécheresse il a fallu pomper l’eau trop bas et l’ancienne pompe n’a pas tenu le coup. Un projet de pompe solaire est à l’étude.

    Le terrain est planté de toutes sortes de fruitiers: pommiers, poiriers, kakis, goyaves, grenades, lychees, papayes, pamplemousses et même un tamarillo (arbre à tomates).

    Pour les légumes c’est la saison des haricots et  des oignons, des brèdes mafana (brèdes « chaudes » au gout si particulier).  Marguerite cultive aussi de la coriandre et de la ciboulette pour lesquels elle a des clients.

    Il y a aussi des fleurs partout: des marguerites bien sur près de la maison mais aussi des zinnias et des œillets.

    Devant la maison il y a toujours le bassin piscicole.

    Il y a maintenant 3 poulaillers: poules rhode island, poules locales et cailles.

    La maison du gardien héberge jean Claude, Justine et leurs 3 enfants.

    Simplement adossé au  mur du fond, tout en haut du terrain a été construit le centre laïc: 2 petites salles de classe où Josiane et Narindra les répétitrices font du soutien scolaire, un coin cuisine où Hary la cuisinière, aidée à tour de rôle par une mère d’élèv, prépare les repas, un petit bureau où Arline stocke les livres et vérifie les notes des élèves et 2 minuscules magasins où sont stockés la réserve de riz, d’huile, d’œufs , d’oignons et de savon.

    Nous avons rencontré l’équipe encadrante qui seconde Marguerite: Arline bien sûr qui est maintenant retraitée et fait quelques vacations dans un lycée privé, Noro qui est diacre du quartier et Sahondra qui a de la famille dans le quartier et fait de l’animation dans une autre structure.

    A elles 4 elles examinent les candidatures des familles mais le centre laïc est arrivé à 50 enfants soutenus ce qui est le maximum possible.

    Marguerite (Ma)

    Arline dans son petit bureau

    Noro

    Sahondra

    Hary et une maman d'élève

    Justine aide à servir le repas

     

    Faire ses devoirs

    Tout les enfants et l'équipe

    Josiane

    Narindra

     

    Amadia

    Lors d’un voyage privé nous avons été accueillis à la clinique de l’Amadia. Nous avons pu acheminer des lunettes et masques à oxygène, de l’insuline , des aiguilles et des pansements spécifiques.

    Nous avons rencontré le Dr Haja ( Directeur opérationnel), le Dr Claude ( médecin chef, responsable du programme enfants et jeunes qui prend en charge 300 enfants dont 200 sur Tana), le Dr Tojo (dentiste) et bien sûr Madame Aimée Mahampionnona. Nous avons également visité la pharmacie tenue par une sœur et rencontré l’infirmière chef. Nous avons pu rencontrer le Dr Feno qui suit 2 jeunes diabétiques d’AJEM ( la nouvelle structure gérée par Nina).

    Le Dr Haja nous a présenté le fonctionnement de la clinique: sur place les chambres « payantes » permettent de financer des soins gratuits pour les diabétiques les plus  démunis.

    L’Amadia a reçu d’une fondation de l’insuline pour les enfants mais les envois de EAT ( et ETM) permettent de soigner les adultes.

    L’Amadia envoie des médicaments dans ses différentes antennes et fait du dépistage. En 2022 l’Amadia a fait 15000 dépistages et 6000 vaccinations Covid.

    Nous avons pu faire le point sur les besoins autres que l’insuline et ainsi relancer, lors du weekend AG et CA de EAT,  une collecte ciblée.

    Dr Haja

    Dr Claude

    Dr Tojo

    Madame Aimée

    L'infirmière chef et la soeur qui tient la pharmacie

    La clinique et les véhicules pour les missions de dépistage et soin

     

     

     

    EXTRAITS du Rapport de Voyage d’octobre 2022

    de  Maria Richet  Jean François Gillet , Françoise Goethals  ( présidente, trésorier, et secrétaire des ENFANTS DU TOUKOUL), Béatrice Bergeron  et Sylvie Brisson ( Passerelle )

    Nouvelles éthiopiennes

    1€ =53 etb

    1 litre d’essence ou de gazole =60etb=1.15€

    Le kilo de teff est passé de 25etb à 63 birrs à Addis. Le litre d’essence est passé à plus d’un euro le litre ce qui influe fortement sur la hausse de tous les prix puisque tout est transporté par la route ici.

    La saison des pluies n’est pas encore terminée, les cultures sont déjà bien avancées autour de Bahar Dar, le teff est prêt à être récolté, le riz également.

    L’activité économique semble normale, le gouvernement continue ses actions de développement dans les territoires comme à Addis.

    A Bahar Dar, ils sont en train de finaliser un deuxième pont au-dessus du Nil.

    Depuis le démarrage du grand barrage, il y a beaucoup moins de coupures de courant.

    Dans Addis, les travaux de voirie continuent pour désenclaver les quartiers

    L’aéroport de Bole a encore doublé, il n’y a que le nombre de pistes qui est resté inchangé. Boeing vient d’y installer un centre de maintenance des avions opérant en Afrique en plus de son centre de formation des pilotes.

    Les routes du nord n’étant pas sûres en région Oromo, le trafic aérien régional s’est fortement développé et il y a 12 vols par jour entre Bahar Dar et Addis ).

    Lalibela est de nouveau accessible et des touristes y sont allés récemment.

    Le sud était toujours resté ouvert.

    Il y a des tensions dans toutes les zones frontières inter ethniques.

    Nos diverses rencontres avec le directeur, le staff et les jeunes du VTPC de Burrayou

    Première rencontre avec Tamiru ce mercredi 12/10/2022, nous attaquons tout de suite après les retrouvailles d’usage, je le trouve en forme avec pas mal d’énergie.

    Il m’informe qu’il y a maintenant 204 enfants au total dont 63 à l’orphelinat

    Les jeunes sont globalement effrayés et découragés par la guerre. Aucun n’a souhaité s’enrôler, deux anciens du VTPC y sont partis, l’un dans l’armée (il a été blessé) et l’autre dans la police fédérale.

    25 jeunes sont en attente de job, 12 ont quitté le VTPC en un an ce qui est peu.

    La situation économique est très défavorable ; les entreprises ont licencié du monde pendant la période Covid mais doivent les réembaucher en priorité au redémarrage des activités.

    Pour chaque opportunité d’emploi, le VTPC essaie de présenter cinq jeunes. Le gouvernement ne créé plus d’emploi et met toutes ses forces et moyens dans l’effort de guerre dans le nord. Nous allons essayer de faire venir des coachs extérieurs pour préparer les jeunes à la recherche d’emploi, au passage des entretiens et surtout qu’ils prennent un peu la confiance dans leurs capacités.

    J’interroge Etaferahu qui est une ancienne du VTPC , sur la difficulté des jeunes HIV à trouver du travail. Elle me dit qu’il n’y a pas de discrimination à l’embauche mais que cela restreint le nombre de postes possibles. Il y a plus de 8% de la population qui est concernée, beaucoup ont du travail et vivent bien.

    Tamiru m’a décrit une situation très préoccupante à la clinique du VTPC confirmant le rapport de Mekdim. Les enfants se plaignent du manque d’écoute, du manque de disponibilité et de la faible qualité des soins apportés. Il me décrit une situation inquiétante dans la délivrance des médicaments pour les enfants HIV, un manque d’impartialité et une absence d’écoute.

    Ato Tamiru souhaite que la formation  Mekdim  profite à tous, aux salariés comme aux enfants malades ou pas.


    Projet MEKDIM le domaine d’intervention de MEKDIM , ONG  Éthiopienne, se situe auprès des populations touchées par le sida.

    Cette ONG a été contactée en 2021 afin de mener un audit auprès du staff et des jeunes HIV + de Burrayou, afin d’améliorer la prise en charge des enfants HIV+, au point de vue médical et psychologique . Une collaboration s’engage dorénavant avec cette association suite à leur  rapport  de juillet dernier. ( 59 jeunes et enfants sont concernés)

     

    L’objectif de notre groupe est de collecter le ressenti, l’implication et l’envie du staff et des jeunes par rapport au projet Mekdim.

    Après une petite visite rapide, nous rencontrons le  staff. (Tamiru, Eyejigayehu, Talila,Dembele,Tadele,Kasso et Sereke Behran)

    Nous avons demandé à Solomon de traduire pour ne pas passer par l’anglais et cela s’avérera confortable et efficace surtout dans la rencontre avec les jeunes.

    Nous demandons l’avis de tous, ils s’expriment librement et sont globalement du même avis et positifs. Ils font de leur mieux pour accompagner et soutenir les enfants mais ils pensent qu’une aide apportée de l’extérieur serait bénéfique et leur permettrait de se confier plus librement. L’équipe exprime également le sentiment de manquer d’outils pour intervenir et tout le monde se montre intéressé par les formations proposées par Mekdim. Nous sommes donc rassurés sur le vécu de l’équipe quant à une future intervention de Mekdim à Burayu. Celle-ci n’est pas vécue de manière intrusive et tous semblent prêts à adhérer au programme. Toutefois, il a été difficile d’aborder la question de l’accès à la contraception pour les filles qui en auraient besoin. La question de la vie affective et sexuelle des jeunes reste plus que taboue et n’est pour l’instant pas abordable. Nous espérons que Mekdim saura l’amener avec prudence. Tamiru nous dira plus tard qu’ils ne ferment pas les yeux sur ces questions, mais qu’ils se doivent de « contenir » les jeunes filles et garçons qui partagent le même lieu de vie: la vie affective n’a pas lieu d’être à Burayu.

    La rencontre avec les enfants qui ont eu un entretien avec Mekdim lors de l’audit a donné le même résultat positif, les jeunes sont en demande et très intéressés. Ils se sont ouverts et nous ont décrit une situation très préoccupante à la clinique avec la disparition de médicaments, un manque d’organisation et de suivi. Certains jeunes en sont arrivés à s’autogérer pour la prise des médicaments pour être surs de les avoir en temps et en heure. ….. Ils sont furieux de cette situation.

    En résumé le bilan concernant Mekdim est poursuivre la lecture…

    Pressentant le risque de son départ d’Akany Avoko Madame lalasoa/Nina aidée par une association australienne a fondé une ONG avec son frère début 2021.

    Ses statuts ont été déposés en mars 2021 : AAU (Aide Aux Universitaires) dont nous avons ensuite reçu tous les papiers (déclaration, agrément, statuts, règlement intérieur, composition du CA).

    Nina  pense qu’elle va se développer car la situation des malgaches est de pire en pire.

    Cette ONG a déjà aidé 9 étudiants en 2021.

    A partir de juillet AAU a accueilli 6 jeunes rejetés d’Akany Avoko qui sont venus se rajouter aux 9 aidés en 2021.

    Une étudiante est partie pour se marier, restent 14 dont 2 sont soutenus par Sesaam et 1 parrainée.

    Nina a sollicité le soutien de EAT pour les 11 restants. Pour ces jeunes, il faut régler les droits d’inscription puis l’écolage mensuel et pour certains le loyer, la nourriture et les frais de taxi be (taxi brousse) pour aller en cours. Un modèle de la convention signée avec eux et leur famille nous a été transmis. Le budget pour ce second semestre est de 2600 € (si on compte 1€ pour 4000 Ariary en moyenne). Les jeunes sont en école privée car le public est en grève, ne prend pas en charge les bacheliers 2021 et les frais sont semble-t-il identiques.

    Le Conseil d’Administration a donné son accord pour que la somme prévue pour Akany Avoko en septembre et décembre soit allouée au projet AAU. Un premier versement a été fait fin septembre pour la rentrée étudiante.