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    Il est désormais possible de consulter l ensemble des numéros du journal EAT, témoignage de l’histoire de l association de 1984 à nos jours…

    Pépites et émotion !

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    Correspondance du 24/04  de Tamiru, directeur du VTPC  de Burayou

    Bonjour,

    Nous allons tous bien.

    Le personnel et enfants de VTPC restent préoccupés par votre santé et nous prions Dieu.

    Les informations que nous entendons (OMS) sur le monde sont vraiment choquantes. Malgré le grand combat lancé pour arrêter, la propagation de la pandémie du Covid 19, il continue d’infecter et d’affecter la population mondiale.
    Ici en Éthiopie, l’affaire semble lente mais peut-être inconnue en ce moment, la caractéristique est incertaine. Nous suivons strictement les instructions données par le ministère de la santé pour assurer la sécurité des enfants et du personnel.

    Le groupe de travail formé à partir du niveau ministériel supérieur jusqu’au niveau communautaire travaille en permanence sur la sensibilisation et la mobilisation des ressources pour permettre aux gens de jouer leur rôle.
    Dans notre projet VTPC, nous prenons également des mesures préventives telles que suivre strictement l’hygiène, limiter les contacts, garder une distance physique pendant les repas, les activités de plein air ainsi que pendant qu’ils sont dans le dortoir. De cette façon, nous avons déplacé tous les garçons plus âgés de l’orphelinat dans la grande salle pour avoir de l’espace libre parmi eux et pour déplacer les plus jeunes dans les dortoirs  pour avoir suffisamment d’espace entre les lits.
    Comme mentionné précédemment, nous avons totalement bloqué les contacts entre les enfants de l’orphelinat et ceux du programme d’accueil.

    Nous fournissons tout le matériel sanitaire nécessaire en temps opportun pour les jeunes en famille d’accueil et gardons une réserve d’eau suffisante dans l’orphelinat pour le nettoyage.

    À cette fin, nous avons acheté et installé un réservoir d’eau supplémentaire d’une capacité de 5000 litres.

    Nous continuons à acheter de l’alcool, un désinfectant à utiliser pour la désinfection.

    Bien sûr, nous avons reçu un seul  don  de matériel comme de l’alcool, du savon et des masques .

    Conformément à votre recommandation, nous avons également commencé à produire un masque facial destiné à tous les enfants.

    J’ai joint ci-joint des photos de masques fabriqués à la FTC  et portés par des enfants.
    Au plaisir de recevoir de bonnes nouvelles de votre part.
    Meilleures salutations,
    Tamiru

    Des nouvelles de Fraol

    (Cliquer sur l image pour lancer la vidéo)

    Programme flyer ( cliquer)

     

     

    Après trois années me voilà de  retour à l’orphelinat de Burayou ! Je découvre les enfants au travail, s’’afférant au nettoyage et au remaniement des aménagements extérieurs, (désherbage manuel, délimitation de cheminements, confection de marches en pierres….) des dizaines d’enfants s’activent dans la bonne humeur pour certains, à reculons pour d’autres…. Il est vrai que la météo est pluvieuse en cette période de l’année, la terre est collante, boueuse…. Mais c’est la période des vacances scolaires, favorable à ces travaux indispensables au bon fonctionnement de la structure.

    Je découvre des groupes d’enfants volontaires, besogneux ; il leur est demandé de consacrer quelques heures journalières à ce travail, le reste du temps, les enfants profitent des quelques loisirs offerts par le site (sport, jeux, lecture, télé…).

    Le projet initial de création de potager a démarré, quelques carrés sont désherbés et entretenus par un jardinier embauché récemment ; il est un peu seul, sans contact dans son approche traditionnelle de la culture de la terre. Il m’est inconcevable de débaucher les enfants de leur projet d’aménagement de jardin pour avancer sur l’objectif potager ; je décide d’y apporter ma petite expérience en espaces verts, de mettre les mains dans la terre ! L’on aborde ainsi pendant trois jours, la création de muret en pierre (création de terrasse /jardin de terre), l’utilisation de rondins (retenues  de terre) et de plessage avec les branchages issus  d’un  élagage récent !

    Les enfants écoutent/apprennent et semblent  motivés et s’amuser de cet encadrement pratique, de me voir dans la boue à porter des cailloux et scier du bois…. Nous débutons le projet potager en parallèle des aménagements  jardin avec une équipe de jeunes  motivés ; mon objectif premier est de rapprocher les jeunes du jardinier solitaire, celui-ci possède un savoir traditionnel, il connait sa terre…. Il faut travailler ensemble, rapprocher les générations ! Nous discutons du mode de culture actuel et je suggère d’appliquer la technique de repiquage pour les choux, betterave rouge et salades, semés en pleine terre…. Je propose au jardinier de réaliser ce travail de repiquage sur une portion jardin ! Il accepte, néanmoins avec ce regard des anciens qui en dit long….

    La phase de bêchage du sol (sol riche amendé par l’élevage laitier du site), suivi du  repiquage (technique, densité), offre des discussions soutenues entre jardinier, enfants, moi-même et le staff, amharique/amharique, amharique /anglais, anglais /anglais….. Tamiru, le manager de SOS, se prend au jeu…. It is my back ground : he says !!!

    L’idée de créer une serre permettant d’optimiser semis et  cultures est abordée, je propose d’illustrer la technique en confectionnant un châssis en verre et d’expérimenter sous châssis, semis de poireau et choux en attendant la livraison d’un panel de graines diverses (cucurbitacées, tomates…) ; l’altitude est un facteur limitant pour l’agriculture, la température et les pluies orageuses compliquent quelque peu le démarrage des semis ….

    Les plantations de fin de semaine permettent de mettre la touche finale et ornementale au projet de jardin débuté avant mon arrivée ; les enfants listent leur choix d’essences, nous discutons disposition des plantes selon leur développement, leur  fonction sur le site, …   un petit briefing sur la bonne technique de plantation et l’énergie de dizaine d’enfants finalisent le projet.

    Nous en profitons pour planter trois jeunes pommiers, la pomme est un fruit prisé et hors de prix….l’altitude peut être un facteur favorable sous cette latitude….  A suivre !

     

    Je quitte Burayou après ces quelques jours d’échange, laissant une feuille de route pour mon prochain passage avant départ pour la France ; histoire de valider les orientations de projets et de vérifier la  motivation.

    De retour le samedi précédent mon départ, la surprise est au rendez-vous, la semaine passée a permis de poursuivre le travail de nettoyage, d’avancer sur le potager et valider la technique de semis sous châssis

    Semis dans le chassis , pose photo le travail accompli et les semis au bout de 6 jours

    L’entrée de l’orphelinat est remise en état, agrémentée de plantations ornementales, le potager suit son cours ; au détour d’une discussion, un groupe d’enfant me sollicite pour voir un travail réalisé dans la semaine de  leur propre initiative ; je constate que mise en œuvre  de la technique de retenues de terre avec rondins est acquise, la réalisation est parfaite

    Réaménagement de la place d’entrée de l’orphelinat

    Structure rondin de retenu de terre                             Planche de repiquage de choux

    Biruk, un jeune de l’orphelinat (aujourd’hui jeune adulte), s’investit avec énergie et dynamique auprès des plus jeunes ; la réussite de ce travail lui revient en grande partie…. Il connait les jeunes, sait leur parler et anticipe sur le management en responsabilisant les jeunes les plus aptes à la conduite des différents projets.

    Un grand merci au staff et aux jeunes pour l’accueil et l’échange….. Ce fut un beau moment de partage, ces jeunes sont très ouverts et ont envie d’apprendre….il n’y a pas de sot métier… apprendre la terre, les plantes  n’est certainement pas le plus porteur sur le plan financier dans notre société, mais c’est l’un des métiers les plus nobles… il peut offrir une belle alternative aux jeunes les moins en réussite scolaire. J’espère que le message portera ses fruits.

    Pose déjeuné avec le  Staff de Burayou (Tamiru, Biruk, Serekebirhan, social workers et drivers)

    La structure SOSEE de Burayou

    Ce sont 78 enfants à vivre sur  l’orphelinat et 141 enfants de 16 à 24 ans en Foster Family.

    Les  78 enfants de 10 à 17 ans :

    8 sont en éducation spécialisé (handicapés mentaux)

    40 en école gouvernementale

    18 ont obtenu le graduat 8, (dont deux muets) soit fin de cycle collège.

    Les 105 enfants de 16 à 24 ans, encadrés par 2 social workers:

    11 sont en fin d’école primaire

    12 en début de cycle lycée

    34 en collège technique

    7 en lycée privé

    21 en université/école d’ingénieurs

    4 sont sortie diplômés (agronomie/ingénierie), en recherche d’emploi.

    16 en recherche d’emploi (certificat technique/permis de conduire…)