Affichage des articles publiés dans avril, 2020

    Les malgaches sont confinés depuis le 20 mars et le centre laïc a donc fermé. Ma, le couple de gardiens du terrain maraîcher et leurs enfants ont continué à s’occuper des cultures et ont distribué des légumes à leurs voisins.
    Depuis le 22 avril le dé-confinement a commencé pour les collégiens et lycéens, la semaine prochaine ce sera le tour des CM2 et le 4 mai les primaires.
    Ma a ré ouvert la cantine pour offrir un déjeuner aux 8 collégiens du centre.
    Elle a organisé une distribution alimentaire pour les familles des enfants du centre. Chaque famille a reçu 3 kg de riz, 1 kg de légumineuses, 1 savon et 2 masques lavables par personne.
    Elle prévoit de renouveler cette aide (alimentation et savon) toutes les semaines jusqu’au dé-confinement total.

    Inscrivez-vous. Partagez la publication.

    Comme d’autres associations, nous, LES ENFANTS AVANT TOUT avons dû annuler plusieurs manifestations qui nous permettent d’accompagner concrètement des enfants dans des orphelinats en Ethiopie, Madagascar, Haïti; des personnes en situation de handicap dans des centres de vie au Rwanda, en Indes également : nourriture, soins médicaux, éducation…
    Pour nous aider à continuer notre accompagnement, nous avons besoin de vous.

    Un exemple parmi d’autres :
    Le 17 mai 2020, l’association LES ENFANTS AVANT TOUT devait organiser sa journée humanitaire sur les bords de Loire à Aurec (43).
    C’est l’idée de ces DEFIS SPORTIFS À RÉALISER CHEZ SOI :
    Le 17 mai 2020, à votre rythme, sans record à battre, avec le sourire dans le créneau 7h00 à 16h00 CHACUN CHEZ SOI REALISERA SON DEFI SPORTIF ( footing, marche avec ou sans son chien, home trainer, séance cuisses/ abdos/fessiers, corde à sauter, yoga, montées d’escaliers, acrosport…) seul ou en famille.

    Les inscriptions sont ouvertes sur le site Helloasso, CLIQUEZ SUR LA PHOTO sur la photo pour y accéder et avoir toutes les informations.
    Vous pouvez vous inscrire quel que soit votre lieu de résidence.

    Correspondance du 24/04  de Tamiru, directeur du VTPC  de Burayou

    Bonjour,

    Nous allons tous bien.

    Le personnel et enfants de VTPC restent préoccupés par votre santé et nous prions Dieu.

    Les informations que nous entendons (OMS) sur le monde sont vraiment choquantes. Malgré le grand combat lancé pour arrêter, la propagation de la pandémie du Covid 19, il continue d’infecter et d’affecter la population mondiale.
    Ici en Éthiopie, l’affaire semble lente mais peut-être inconnue en ce moment, la caractéristique est incertaine. Nous suivons strictement les instructions données par le ministère de la santé pour assurer la sécurité des enfants et du personnel.

    Le groupe de travail formé à partir du niveau ministériel supérieur jusqu’au niveau communautaire travaille en permanence sur la sensibilisation et la mobilisation des ressources pour permettre aux gens de jouer leur rôle.
    Dans notre projet VTPC, nous prenons également des mesures préventives telles que suivre strictement l’hygiène, limiter les contacts, garder une distance physique pendant les repas, les activités de plein air ainsi que pendant qu’ils sont dans le dortoir. De cette façon, nous avons déplacé tous les garçons plus âgés de l’orphelinat dans la grande salle pour avoir de l’espace libre parmi eux et pour déplacer les plus jeunes dans les dortoirs  pour avoir suffisamment d’espace entre les lits.
    Comme mentionné précédemment, nous avons totalement bloqué les contacts entre les enfants de l’orphelinat et ceux du programme d’accueil.

    Nous fournissons tout le matériel sanitaire nécessaire en temps opportun pour les jeunes en famille d’accueil et gardons une réserve d’eau suffisante dans l’orphelinat pour le nettoyage.

    À cette fin, nous avons acheté et installé un réservoir d’eau supplémentaire d’une capacité de 5000 litres.

    Nous continuons à acheter de l’alcool, un désinfectant à utiliser pour la désinfection.

    Bien sûr, nous avons reçu un seul  don  de matériel comme de l’alcool, du savon et des masques .

    Conformément à votre recommandation, nous avons également commencé à produire un masque facial destiné à tous les enfants.

    J’ai joint ci-joint des photos de masques fabriqués à la FTC  et portés par des enfants.
    Au plaisir de recevoir de bonnes nouvelles de votre part.
    Meilleures salutations,
    Tamiru

    Début mars l’Unicef a demandé au centre s’ils pouvaient fabriquer des cache-bouches lavables. La présentation de prototypes a nécessité des va-et-vients au siège des Nations Unies et cela là a alerté Lalasoa sur les risques de pandémie à Madagascar.
    Depuis le 14 mars ( début de la fermeture de certaines liaisons aériennes à Madagascar) Lalasoa a aidé les bénévoles présents au centre à trouver des vols pour regagner leur pays ce qui a nécessité des allers et retours à l’aéroport d’Ivato et l’affichage des mesures de sécurité à l’aéroport a renforcé sa crainte pour les enfants.
    Dès le 15 mars elle a acheté du riz pour 4 mois et réussi à acheter des réserves de lait en poudre pour 2 mois pour les 15 nourrissons présents à AAA.
    Depuis le 20 mars , date à laquelle le gouvernement malgache a fermé complètement ses frontières aériennes, fermé les écoles et universités et recommandé l’application de mesures barrière, Lalasoa a pris la décision de confiner strictement le centre Akany Avoko Ambohidratrimo (AAA) et le centre Akany Avoko Bavalala ( AAB centre des garçons).
    Le personnel a eu le choix de venir habiter dans les deux centres ou de rester chez eux (payés) . Les centres sont totalement clos. Des bidons équipés en urgence de robinets ont été installés et des savons mis à disposition pour que les enfants se lavent les mains, l’épidémie et les gestes barrière ont été expliqués aux enfants.
    Le samedi 21 mars il devait y avoir « l’école des parents » (pour permettre aux parents de rendre visite à leurs enfants). Cela a été annulé et pour les parents qui n’avaient pas été prévenus (n’ont pas de téléphone) et sont venus, elle a expliqué l’épidémie, les gestes et illustré son propos par une projection d’images de l’Italie…
    Au centre impossible de respecter les distances entre les enfants et impossible de respecter les distances entre le personnel et les nourrissons dont ils s’occupent, heureusement depuis le 21 au matin plus personne ne rentre, plus personne ne sort…
    Les cultures sont prêtes à être récoltées (potirons, brèdes= toutes sortes de légumes verts à feuilles, patates douces, haricots) et les poules permettent d’avoir 35 œufs par jour.
    L’emploi du temps est très encadré: étude le matin, activités ( dont informatique) l’après midi, , à 20 h on écoute le discours du président et à 21 h c’est le culte.
    Au 9 ème jour de confinement Lalasoa confirme que les enfants vont bien et dit pouvoir tenir 2 mois.
    Elle a été d’une efficacité extraordinaire !
    Pour l’aider nous avons avancé la date du versement de l’aide alimentaire.

    Le nouveau centre fonctionne sous la houlette de Ma et Arline avec l’aide de 2 bénévoles et 2 salariées ( 1 responsable cuisine et 1 répétitrice responsable de l’encadrement des enfants qui n’ont pas cours, heures creuses …).
    Depuis la fermeture des écoles (20 mars pour une durée initiale de 15 jours) le centre laïc est fermé, les enfants sont dans leur famille.
    Ma est confinée au terrain avec le couple de gardiens et leurs 3 enfants. Ils distribuent les légumes aux voisins en prenant des précautions (masques).
    Pour la majorité des malgaches le confinement et les mesures barrière recommandés par l’état le 20 mars sont impossibles à respecter : habitations insalubres et familles nombreuses, manque d’eau pour se laver les mains, distanciation sociale illusoire sur les marchés bondés, travailleurs qui ont besoin du salaire de la journée pour manger le lendemain ou le soir même…
    Ma signale la mise à disposition de riz à prix raisonnable par l’état pour la population mais qui génère des files d’attentes compactes.

    En raison de l’insécurité les tournois de foot contre les autres villages ou les villages d’autres communes sont moins fréquents. En effet lors des vols de zébus tous les hommes de plus de 18 ans sont réquisitionnés pour partir à leur recherche (de 4 jours à 1 semaine). Une surveillance est mise en place dans les villages et s’éloigner devient risqué.
    Malgré tout, grâce aux recettes générées, les villageois ont réussi à équiper de douche et toilette la salle communautaire.
    La construction de la retenue/barrage et d’un aqueduc a permis d’irriguer plus de parcelles et de faire des cultures de contre saison. En 2020 EAT a prévu de financer 2 aqueducs supplémentaires . La difficulté que rencontrent les villageois est que du fait de l’isolement du village ils ne peuvent pas vendre leurs oignons en direct. Ils doivent passer par des collecteurs et les prix sont en forte baisse…